Découvrez l'univers photographique de Françoise Huguier: https://www.francoisehuguier.net/
Je suis une enfant gâtée. Dès que j'ai eu envie de quelque chose (aller en Sibérie, traverser l'Afrique sur les traces de Michel Leiris), je l'ai réalisé. J'ai toujours fonctionné sur des envies. Je suis très curieuse et je revendique le fait que mon travail soit hétéroclite. Françoise Huguier
Biographie : Françoise Huguier débute comme photographe indépendante par une collaboration avec le Centre Georges Pompidou en 1976 avant de réaliser ses premiers reportages pour des magazines français. Dès 1983, elle photographie pour Libération le monde du cinéma, de la politique, de la culture et de la mode, aussi bien en France qu’à l’étranger. Grande voyageuse, elle entreprend, parallèlement à ces réalisations, des travaux personnels sur l’Afrique, la Sibérie, le Japon, la Russie et l’Inde. Elle est lauréate, à deux reprises, de la Villa Médicis hors les murs pour les ouvrages Sur les traces de l’Afrique fantôme, sur les pas de Michel Leiris (1990) et En route pour Behring (1993), journal de bord d’un voyage solitaire en Sibérie (Prix Word Press Photo). Sa passion pour l’Afrique la conduit à créer, en 1994, la première Biennale de la photographie africaine à Bamako, au Mali. Elle décide, en 2001, de partir à Saint-Petersbourg afin de travailler sur les appartements communautaires ; elle publie à son retour en 2008 un ouvrage ainsi qu’un film consacrés à ce sujet. En 2004, elle retourne pour la première fois au Cambodge, cinquante ans après l’avoir quitté. l’ouvrage J’avais huit ans retrace l’histoire de son enfance prisonnière des Viêt Minh. Les nombreux livres de Françoise Huguier ont fait l’objet d’expositions dans le monde entier.
J'aime être étonnée, y compris en photographie. Françoise Huguier
Françoise Huguier : "J’habitais chez un ami
photographe, et quand je descendais dans la rue je voyais des tailleurs qui
faisaient des costumes hallucinants et très kitsch. Je me demandais qui portait
ça, et on m’a expliqué que c’était pour les vieux qui allaient danser au Dream
Palace toute la journée. Je m’y suis donc rendue. Entrer, ce n’était pas
compliqué, mais il m’a fallu trois semaines pour commencer à prendre des
photos. Je suis restée très longtemps jusqu’à ce qu’un monsieur, qui se
changeait tous les jours, accepte que je le prenne en photo, et ça a entrainé
tous les autres. D’autres photographes ont voulu y aller après moi mais ils
n’ont pas réussi. D’abord parce que ce sont des hommes, et l’avantage d’une
femme, c’est qu’elle peut fonctionner sur plusieurs registres : l’autorité ou
la séduction." © Françoise Huguier /VU' Extrait de Virtual Seoul,
2016.
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