Cette rubrique sera alimentée par des travaux d'étudiant.e.s qui répondent sur un ou plusieurs points aux attentes de l'exercice d'écriture personnelle.
Sujet d’Ecriture Personnelle : “D’après vous, le luxe rend-il heureux ?”
Copie de Romane: une réflexion bien menée construite selon les règles de l'exercice et correctement illustrée. Expression fluide et lexique précis.
Introduction
Depuis de nombreuses années, des objets de toutes sortes nous entourent dans notre société. Le luxe est présent partout dans le monde. Selon moi, le luxe regroupe des biens matériels indispensables, de bon goût mais rares et extrêmement coûteux donc il est peu accessible pour la plupart d’entre nous. Beaucoup d’individus estiment que le luxe attire le bonheur mais certains affirment le contraire. Les objets sont-ils indispensables à notre vie et à notre bonheur ? Ainsi, nous nous demandons si le luxe rend heureux. Dans une première partie, nous analyserons en quoi le luxe apporte de la satisfaction à l’homme, puis, dans un second temps, nous verrons en quoi le luxe est indispensable et nous étudierons les limites de ce mode de vie.
Enoncé de la partie I et sous-partie I,1
Le luxe offre de nombreux aspects positifs. Tout d’abord, il peut être perçu comme une sorte d’anti dépresseur. Il permet d’oublier ses soucis pour beaucoup en achetant. Ces biens procurent du plaisir à ceux qui se les offrent et reflètent un engouement extrême de vivacité et de gaieté. Le luxe donne la satisfaction d’acheter ce qui nous plaît et d’afficher notre bon goût, notre style, notre personnalité. On peut posséder un article n’existant qu’en un seul exemplaire, tel un sac Hermès, ce qui peut nous combler de joie. Ces biens sont aussi un signe extérieur fort d’une époque et d'une société.
Sous-partie I,2
Ensuite, ces marques de l’univers du luxe nous permettent d'indiquer notre appartenance sociale. Les adeptes du luxe se démarquent des autres et respectent certains codes, pour ainsi montrer leur richesse aux autres en achetant toujours plus d’objets luxueux comme une montre Rolex ou bien une voiture Ferrari d’un montant exorbitant. Par ailleurs, cette recherche de la distinction peut susciter la curiosité de quelques-uns et nous donner l’impression d'intéresser, de plaire.
Sous-partie I,3
Enfin, ce luxe nous introduit dans un monde de rêve qui nous sort de la banalité de la vie ordinaire. Très souvent, les marques prestigieuses comme Burberry, Gucci ou encore Chanel existent en général depuis des générations ce qui vaut leurs reconnaissances mondiales. Elles reflètent une sensation de chic, de richesse, de bien-être et d’élégance. Porter et pouvoir acheter ces marques permet de se sentir mieux, créer un sentiment de jouissance et de sérénité. Cela donne l’impression d’être comme dans un rêve et ainsi de ne pas pouvoir s’en réveiller. Le luxe est aussi positif en ce sens qu’il nous permet de sortir de l’ordinaire, comme on le voit dans les occasions de fête. En effet, elles nous font sortir de notre quotidien et le luxe peut s’y manifester. Par exemple à Noël, on prépare un repas avec des plats raffinés pour partager en famille des moments de bonheur. Si nous avons vu les séductions du luxe, nous ne pouvons pas ignorer sa face plus sombre.
Enoncé de la partie II et sous-partie II,1
Cependant, le luxe propose aussi des aspects plus sombres, de plus en plus montrés et pointés du doigt par la société. Pour moi, le luxe est superflu puisqu’il vient après la satisfaction des biens primaires. Il éloigne l’homme d’un mode de vie naturel, simple et satisfaisant. Il crée une insatisfaction permanente. On souhaiterait toujours avoir le meilleur produit, on chercherait sans cesse à s’équiper d’un bien encore plus luxueux, mieux que les autres. On s’habitue à la nouveauté aussi vite qu’on s’en lasse. Et puis le luxe, avec l'habitude, entraîne la paresse et l’ignorance de la valeur des choses essentielles. Lors d’un dîner chez des amis, certains seront frustrés de ne pas y manger du caviar, or nous oublions que, malheureusement, beaucoup d’individus sur Terre meurent encore de faim.
Sous-partie II,2
De plus, le luxe est le fait de posséder des objets de très grandes valeurs, selon moi, de manière purement ostentatoire. Je pense que ces biens n’ont de la valeur à nos yeux que parce qu’elles en ont aux yeux des autres. On retrouve donc une certaine idée perverse, on souhaite susciter de la jalousie et de l’envie, on veut montrer au monde entier que l’on a la capacité de s’entourer d’objets hors de prix. Cela signifierait donc que le bonheur serait lié à la capacité d’acheter et à ce sentiment de richesse par rapport aux autres, que nous sommes heureux à partir du moment où l’on se sent supérieur aux autres, où on les surpasse quant au niveau social, où l’on possède plus de choses ou plus de choses chères que les autres. Néanmoins, je ne pense pas que rendre notre entourage envieux nous rende vraiment heureux.
Sous-partie II,3
De ce fait, les personnes envieuses peuvent parfois commettre des actions condamnables pour accéder à ce luxe. Prenons l’exemple d’un vol de parure de collier dans une bijouterie. Le luxe peut créer une dépendance, on peut ainsi devenir dépendant du shopping. Par ailleurs, certains sont même prêts à tuer pour acquérir un objet de luxe ou à se marier à une personne uniquement par intérêt. Nous avons donc vu que le luxe peut faire naître des comportements moralement condamnables et peu citoyens.
Conclusion générale
Pour conclure, le luxe exerce sur nous ses séductions mais présente aussi des aspects problématiques. Pour répondre à la question posée dans le cadre de cet exercice d’écriture personnelle, j’estime que le luxe ne rend pas forcément heureux. Je pense qu’il ne faut pas être trop matérialiste, qu’il faut savoir apprécier chaque chose, indépendamment de sa valeur marchande. Par ailleurs, nous pourrions nous demander si le luxe est le signe d’une société prospère.
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