vendredi 27 mars 2020

CITATIONS !



L'amour c'est toujours emporter quelqu'un sur un cheval.
(Jean Giono Le chant du monde, Folio n° 872 p. 173)

J'ai compris ce qu'est l'obscurité, dit l'aveugle. C'est quand tu ne me touches plus. 
(Michel Tournier Journal extime, p.61, La Musardine, 2002)

Quand une souris voit passer une chauve-souris, elle s'écrit : « Oh un ange ! »
(Michel Tournier Journal extime, p.124, La Musardine, 2002)

Les hommes se distinguent par ce qu'ils montrent et se ressemblent par ce qu'ils cachent.
(Paul Valéry Mélange, p.346, in Oeuvre t.1, La Pléiade)

Il est bien dur de savoir que quelqu'un pense à autre chose pendant que tu lui parles.
(Erri De Luca Trois chevaux, trad. Danièle Valin, p.101, Folio n°3678)

Ce qui sert la vie l'immobilise. Ce qui sert l'esprit le met en mouvement.
(Gaston Bachelard La formation de l'esprit scientifique, p.251, Librairie Philosophique J. Vrin, 1970)


J'ai dit souvent que tout le malheur des hommes vient d'une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos dans une chambre. Un homme qui a assez de bien pour vivre, s'il savait demeurer chez soi avec plaisir, n'en sortirait pas pour aller sur la mer ou au siège d'une place.

(Pascal, Pensée 192. Fragment Divertissement 4/7)



Il y avait tellement de gens à mon enterrement que j’ai décidé de ne pas m’y rendre.

(Patrick Devedjian, homme politique français)

« En Espagne, sur un site Internet, tu peux louer un chien pendant une heure, contre 5 euros, pour avoir une excuse pour le promener. Sinon, tu ne peux pas sortir dans la rue. En France, on a de la chance, pour le moment ce n’est pas le cas. » (Ramon Ruti Robles, dont les parents vivent à Madrid.)

Nous ne regardons, nous ne regarderons jamais assez, jamais assez juste, jamais assez passionnément. (Colette, De ma fenêtre)

Cher ami,
Je suis bien fâchée d'apprendre que vous êtes encore malade. Je suis sûre que vous avez encore fait des excès de nourriture dans vos maudits dîners, avec le maudit monde que je déteste, qui vous prend votre santé et qui ne vous rend rien. Mais je ne veux rien dire car je suis impuissante à vous préserver du mal que je vois. (extrait d’une lettre de Camille Claudel adressée à Auguste Rodin)

Vous me reprochez de ne pas écrire assez long, mais vous même vous m'envoyez quelques lignes banales, indifférentes qui ne m'amusent pas. Vous pensez bien que je ne suis pas très gaie ici ; il me semble que je suis loin de vous et que je vous suis complétement étrangère. (extrait d’une lettre de Camille Claudel adressée à Auguste Rodin)

Notre époque est obsédée par le désir d'oubli et c'est afin de combler ce désir qu'elle s'adonne au démon de la vitesse. Milan Kundera

Quelle est la qualité que vous préférez chez un homme?  L'imagination. A quelle figure historique vous identifiez-vous le plus?  Christophe Colomb. Comme le disait en substance André Breton, il a dû naviguer avec tellement de tarés afin de découvrir l'Amérique... Votre plus grande peur?  Que l'univers ait un sens. (quelques réponses de J.G. Ballard)


A partir du moment où tu supprimes dans l’homme la part de poésie, la part d’imaginaire, tu n’as plus que de la barbaque. Romain Gary La Nuit sera calme

Il n’y a pas de démocratie, de valeurs concevables sans cette épreuve de l’irrespect, de la parodie, cette agression par la moquerie que la faiblesse fait constamment subir à la puissance pour s’assurer que celle-ci demeure humaine. Romain Gary La Nuit sera calme

Le cycliste qui vit en symbiose avec sa bicyclette l'appelle "ma monture". Il y a dans cette appellation un peu d'orgueil et de mégalomanie, mais surtout beaucoup d'affection, de confiance et de légitime fierté. On a vu des bicyclettes se laisser mourir sur la tombe de leur maître. Alberto Savinio


L'existence est de soi discontinue, elle est constituée de moments critiques qui sont autant de failles, de déchirures d'elle-même, où elle est mise en demeure de disparaître ou de renaître. Ce qui la met en demeure est toujours un événement. L'événement ne peut être que subi. Et, inversement, qu'est-ce qui pourrait être à vivre et à subir, sinon un événement ? [ ... ] Une existence qui se tient à l'avancée d'elle-même, hors soi, s'oppose à un étant assuré de sa contenance. L'existant ne se soutient qu'à se départir de cette contenance où il est bloqué dans un jeu de rôle ou dans l'anonymat sans trouble du on, bloqué surtout dans sa position de sujet indéfectible dans son identité. La crise révèle l'existence en ce que par elle le sujet se trouve placé devant une tâche : la suppression de sa forme finie.
Henri Maldiney , Crise de la temporalité dans l'existence

Où il y a une voix il y a quelqu’un, n’exprimât-elle que son échouage dans un espace sans lieu, dans un partout de nulle part, comme le son d’une corne de brume.
Henri Maldiney, Un visage, une voix


 

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