dimanche 26 avril 2020

BTS2 Travaux d'étudiants II

Ecritures personnelles (EP) de Célia et de Mélody, étudiantes en TS2MMW.

Le sujet est le même que celui traité par Auriane dont la copie figure déjà sur ce blog (rubrique BTS2 Travaux d'étudiants): Selon-vous, l'implication dans une cause collective est -elle plus efficace que l'action individuelle ?

Les modifications que j'ai apportées sont volontairement minimes (un accord, ici ou un connecteur oublié, là) car, indépendamment des fautes d'orthographes ou d'une maladresse d'expression, ces copies ont un certain contenu et collent aux attendus de l'exercice.

Copie de Célia:

Nous sommes dans une ère où l'action collective est très répandue et l'action individuelle est ponctuelle, mais tout aussi présente. En effet, nous pouvons le constater dans divers domaines tels que la cause environnementale, la politique, les droits de l'Homme etc... On veut sans arrêt se battre pour montrer ses idéaux et même influencer les autres. Chacun se bat pour ce qu'il pense être juste. En fait, cette question est valable pour tout . A partir du moment où l'on veut avoir un impact dans la vie des autres, faut-il le faire en groupe ou ne s'en tenir qu'à soi-même ? Si un projet est grandiose et extravagant, laborieux à monter, est-il mieux de s'appuyer sur l'aide des autres où mieux vaut le faire seul ? En bref, la question est de savoir si la collectivité l'emporte sur l'individuel sur le plan de l'efficacité.

Dans un premier temps, l'action individuelle peut être synonyme de lenteur. Dans le sens que si une personne monte un projet en solitaire, elle sera forcement moins aisé d'arriver à son terme. Nous pouvons prendre exemple sur les personnes qui montent elles-mêmes leur entreprise. Je pense en particulier à ma maître de stage qui a monté sa propre activité seule. Cette femme a mis une année à monter son commerce et l'ouvrir à la clientèle. Il fallait trouver des locaux adaptés à l'activité, acheter la marchandise, se déclarer à la chambre des métiers, se faire connaître... Ces détails peuvent sans aucun doute être réglés avec plus de facilité et de rapidité quand plusieurs personnes s'y attellent.
      L'individualisme peut aussi mener à des doutes, impossible ou presque d'avoir un avis extérieur. La solitude amène à prendre plus de temps pour réfléchir et prendre les décisions qui semblent être les meilleures.  Cette action individuelle peut mener facilement à des erreurs si du recul n'a pas été pris, au même titre que si une décision est prise individuellement au sein d'un groupe les conséquence peuvent mener à une discorde entre les différents participants en plus des erreurs engendrées. L'individualisme, de façon générale, à beaucoup de défauts. J'aimerais mettre en avant la dictature qui est une forme de politique individuelle et un reflet flagrant de l'individualisme sur le plan du comportement humain. Autour du monde la dictature est mal perçue, je prends comme simple exemple le dictateur Kim Jong Un de la République démocratique de la Corée du Nord. L'idée que la vie de millions de personnes soit menée et ordonnée par une seule personne est très négative. Mais c'est particulièrement sur l'aspect des décisions politiques. Les récents événements ont démontrés les conséquences de décisions prises en solitaire ( envoi des missiles de la Corée du nord en mer du Japon), bien que ce fameux dictateur ait sans aucuns doutes des conseillers de guerre, nous devons prendre en compte que le dictateur est une forme de divinité pour son pays et aller à son encontre est bien dangereux.

Bien que l'action individuelle ait ses défauts, il n'en reste pas moins que celle-ci a une certaine valeur et une certaine reconnaissance. C'est effectivement le cas si on s'appuie sur la notion de reconnaissance et de valeur unique. Une personne sera davantage fière d'avoir accompli un but, un projet de sa propre initiative et sans aucune aide. Elle aura en plus de cette fierté individuelle, la reconnaissance de tous et à l'instar un avis positif de sa personne. Dans la série La servante écarlate, tirée du roman du même titre de Margaret Atwood et créée par Bruce Miller, la République de Gilead est un État dirigé par un mouvement sectaire où chaque personne à une fonction imposée. Ici DeFred, l'héroïne, est une « servante écarlate » dont la seule fonction (imposée par le régime) est de faire des enfants pour des familles attribuées. Comme nombre de ses consœurs, son enfant lui a été retiré pour être placée dans une famille infertile. DeFred prend alors en solitaire une décision dangereuse, celle de faire évacuer nombres d'enfants de la République de Gilead. Elle met en place toute une organisation de sa propre initiative, étant la seule à avoir le courage de prendre ce risque. Sa démarche personnelle finira par lui apporter de la reconnaissance et son projet passera du bouche à oreille avant de finir par devenir une cause collective au final. Dans les actualités, nous pouvons retrouver beaucoup d'actions individuelles visant à aider une cause collective. Les personnes à hauts revenus, emploient souvent cette démarche d'aide financière pour des associations caritatives, souvent, on peut le regretter,  pour garder une image positive auprès d'un public national, voire mondial. Lors des incendies ravageurs en Australie, beaucoup de personnalités telles que Leonardo Dicaprio qui fit un don de trois millions de dollars pour aider les populations à réparer les nombreux dégâts causer par le feu, ont donné de leur temps et de leur argent. Cette action individuelle est ainsi une preuve que l’individualisme n'est pas forcement négatif.

L'action collective, quant à elle,  préésente, à mon sens, plusieurs aspects négatifs...En parallèle de la valeur individuelle, la valeur collective à moins d'impact au niveau de la reconnaissance de l'être surtout quand le groupe est dirigé par un tiers. On peut dire que l'identité de l'individu se noie parmi celles des autres du groupe pour ne former qu'un groupe avec un même objectif. L'huile sur toile d'Eugène Delacroix, La Liberté guidant le peuple, nous montre la liberté personnifiée en femme, surélevée, hissant le drapeau français et menant le peuple à la Révolution. Le visage de chaque personnage présent sur le tableau se fond dans le paysage pour ne mettre en valeur que la Liberté. Celle ci restera davantage en mémoire que ses compagnons dans le tableau. J'en profite alors pour poursuivre avec l'influence d'un groupe. Il est de la nature même de l'humain de vouloir suivre son prochain. Nous avons tous un modèle que nous avons ou que nous suivons de prêt ou de loin. L'engouement que produit un mouvement de groupe est très entraînant. Dans le film Banlieusards du rappeur, réalisateur Alix Mathurin alias Kery James, Noumouké, le plus jeune d'une fratrie de trois frères issus des banlieues Parisiennes est tiraillé entre l'influence de ses grands frères Soulaymaan, étudiant avocat brillant et cherchant à s'en sortir au mieux et Demba, trafiquant de drogue  baignant dans la violence des rues. On peut constater que le monde de la  « rue » étant plus présent dans sa vie, il tend à aller vers l'illégalité, influencé par son frère et son entourage. Ainsi,si la cause collective est dans un sens négatif, l'individu s'en retrouve en danger.
L'action collective peut, à contrario engendrer une influence positive, gardons l'exemple du film et admettons que le jeune adolescent Noumouké ai été mieux influencé, celui-ci aurait alors « mieux finit ». Le nombre fait la force, une addition de force, aussi minimes soit-elle, sont égales alors à une force conséquente. Le nombre fait la vitesse. Je peux comparer ce raisonnement à une fusée, dotée de plusieurs moteurs. Si elle ne possède qu'un réacteur, le décollage se fera, mais pas assez puissamment pour aller dans l'espace. Tandis que plusieurs moteurs permettrons d'atteindre le but. Dans l'actualité, le COVID19, cette pandémie mondiale dont le remède n'a pas encore été trouvé. Il est essentiel d'être en nombre important pour le trouver. Pour une question de vitesse et d’efficacité. L'addition des forces permet de trouver la solution. Divers pays mettent les moyens chacun et s'unissent dans un même but. On peut également constater que plusieurs événements historiques ont eu lieu grâce aux nombres : Guerres, Révolutions, Manifestations... Être plusieurs signifie également prendre des décisions à plusieurs, se concerter, se corriger les uns les autres, avoir plus d'assurance dans sa propre réussite.






Pour conclure, l'action collective est une force plus efficace que l'individuelle. Dans le sens où l'individu se doit d'avoir les moyens pour réussir et atteindre son but. Peut-être que l'on peut dire que l'action collective est un moyen de faciliter le résultat avec plus d'aisance, là où l'action individuelle sera une solution plus complexe. Dans des figures de cas où le but est important et doué d'enjeux conséquents, l'action collective est plus efficace. Je dirais alors que l'action individuelle n'est permise que quand l’enjeu est personnel  dans un sens, que seul notre vie ou celle de notre entourage à la limite, est concerné. L'action collective est alors utile quand l’enjeu est communautaire, national, concerne un groupe précis où un but touchant à celui-ci.

Copie de Mélody:


Actuellement, notre société suit la société de consommation, donnant la direction de l'individualité. Suite aux évènements apparus, comme le réchauffement climatique, les personnes commencent à se détacher de la façon de penser de la société de consommation et tendent vers un retour à une collectivité, une humanité. Les personnes veulent agir, soit de manière individuelle ou bien collective. Mais laquelle choisir ? Est-ce que l’action individuelle est suffisante ?
Ces questions nous amènent à nous demander si l'action collective est plus efficace que l'action individuelle. Dans un premier temps, nous nous pencherons sur les avantages et inconvénients des actions individuelles et dans un deuxième temps sur ceux des actions collectives.


            Initialement, les actions individuelles, sont efficaces à l'échelle d'un individu, leur impact n'est donc pas aussi fort qu'on le voudrait, même si il a une importance. Par exemple, de nos jours en matière de développement durable, on nous dit qu'il est important que chacun agisse à son échelle, car on est tous facteur du réchauffement climatique et qu'en changeant nos habitudes de consommation nous pouvons réduire nos émissions carbone à zéro. Mais comme nous le dit Derrick Jensen dans sa vidéo "Oubliez les douches courtes", les aboutissements qui résultent de ces actions individuelles ont certes un impact, mais ceux-ci sont minimes par rapport à l'objectif, il est nécessaire d'avoir des actions collectifs pour l'atteindre.
Ensuite, cette notion d'individualité permet à chacun d'aller à son rythme, sans être perturbé, jugé et contraint par les autres. Certaines personnes ont du mal à exprimer leurs idées devant un groupe et préfèrent se taire et suivre ce qu'on leur dit sans même montrer une opposition. Dans la série "The wire" on constate que le personnage de D'Angelo, neveu du chef de la drogue à Baltimore, ne veut pas de cette vie de truand car il ne suit pas les mêmes idées de vie que son groupe, mais n'arrivant pas à exprimer avec force ses envies, il reste dans ce milieu qui ne lui convient pas. L'effet de groupe est néfaste pour D'Angelo.
De plus, être seul nous permet de ne pas être distrait, on reste fixé sur notre but premier sans avoir d'autres sujets de conversation qui viennent s'en mêler. Mais en opposition, ce  repli réduit l'opportunité de s'ouvrir aux points de vues des autres et le risque d'un point de vue obtus, borné, existe bel et bien.
Enfin, l'action individuelle seule n'a pas les épaules assez larges pour supporter tout le poids de son objectif. Elle a besoin de collectif, pour être efficace. Pour aider les pauvres on a besoin des collectifs comme les restaurants du coeur, le secours populaire, Emmaüs, etc...
            Les actions individuelles misent en communs peuvent donc donner lieu à des actions d'une plus grande échelle, les actions collectives.

            Les actions collectives peuvent prendre plus de temps à se mettre en place, car le besoin d'expression de chaque individu prend souvent beaucoup de temps, mais cela contribue à engendrer un impact plus grand et plus travaillé.
De manière générale, elle va d'abord ouvrir à plus de réflexions. Les idées fusent et s'échangent, qu'elles soient divergentes ou non, elles permettront de déboucher sur des axes d'amélioration insoupçonnés. Dix cerveaux en action valent plus qu'un seul, eh oui, car cette mise en commun veut dire dix fois plus d'observations sur chaque idée et donc plus de chance d'obtenir un résultat, car on aura pris en considération tous les aléas pouvant empêcher celui-ci, tandis qu'un seul cerveau aura une probabilité plus élevée de passer à côté de certaines données. Comme nous l'explique Alain Berthoz, neurophysiologiste, "l'interprétation des faits est différente selon chaque individu". Pour exemple, je vous parlerais de mon copain qui est plombier, lorsqu'il est face à une problème ou à un doute, lors d'un chantier, il lui arrive de contacter ses collègues afin qu'ils puissent tous ensemble trouver la solution la plus adéquate.
Ensuite, tout le monde a le droit de s'exprimer et de participer, les actions collectives créent alors une cohésion entre les membres où réside une confiance et une bonne ambiance. Tout le monde se motive et cela donne un rythme à leur projet. Cette méthode nécessite des procédures de travail et des règles collectives qu'il faut suivre, ce qui peut être problématique pour certaine personnes. Il est donc préférable de s'assurer que les membres de ce collectif partagent tous une même vision avant d'enclencher une action. C'est comme dans un match de foot, le jeu individuel est toujours moins productif sur la durée qu'un jeu collectif.
Pour finir, les actions collectives amènent aux partages, comme les hameaux, lieu regroupant plusieurs habitations, qui ont pour but de vivre en communauté, en instaurant comme règle que chacun apporte quelque chose: l'un donne des légumes de son potager tandis que l'autre donne en contrepartie du pain. Ces partages veulent créer un vie équitable, égalitaire et d'une certaine autonomie.


            Pour conclure, nous pouvons constater que chacune a son efficacité dont l'ampleur varie. Il faut unir les deux pour un impact plus fort sur tous les points, car l'envie d'agir individuellement ou collectivement varie selon nos personnalités et nos projets. De toute manière les deux sont liées, l'action individuelle va souvent aller dans le sens de celle du collectif qui lui permet de tisser un réseau afin d’élargir son champ d'action.
Nous pouvons à présent nous demander comment les gens peuvent être amenés vers ses actions collectives et individuelle.


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