mardi 14 avril 2020

SCIENCE Marylène Patou-Mathis : «Je me suis attachée à Néandertal parce qu’il était victime d’un délit de sale gueule»



Marylène Patou-Mathis : «Je me suis attachée à Néandertal parce qu’il était victime d’un délit de sale gueule»  Par Sonya Faure, Dessin Simon Bailly 11 août 2017


https://www.liberation.fr/debats/2017/08/11/marylene-patou-mathis-je-me-suis-attachee-a-neandertal-parce-qu-il-etait-victime-d-un-delit-de-sale-_1589502

De sa famille tchécoslovaque à son expérience parmi les chasseurs-cueilleurs au Botswana, la préhistorienne revient sur son parcours lié à cet hominidé longtemps jugé inférieur à Cro-Magnon.

Dans son bureau de l’Institut de paléontologie, à deux pas du Jardin des plantes à Paris, les vitrines sont remplies de dents de mammouths. Dans les fins tiroirs de ses meubles présentoirs, chaque os, chaque touffe de poils est étiqueté, classé. Un peu plus loin, une photo d’elle en femme de Néandertal : du morphing. La préhistorienne Marylène Patou-Mathis, qui prépare une grande exposition sur les Néandertaliens au Muséum d’histoire naturelle, en 2018, se sent intimement liée à ces êtres qui ont foulé notre sol il y a quelques centaines de milliers d’années. Directrice de recherche au CNRS, spécialiste des comportements de ces hominidés, elle revient sur son rapport aux hommes préhistoriques, pas si primaires que ça.

On dit souvent que vous avez «réhabilité» l’homme de Néandertal. Pourquoi ? Je me suis longtemps battue pour que cet homme préhistorique, qui a commencé à peupler l’Europe il y a 350 000 ans environ, revienne dans une certaine humanité (1). Quel lien avons-nous avec lui ? Est-on vraiment si différents ? Néandertal a longtemps été considéré comme un être inférieur, notamment par rapport à Cro-Magnon. Or ce qui m’intéresse, c’est de déconstruire les mythes. Il traîne une mauvaise image depuis la découverte, en 1856, du premier fossile de Néandertal dans une grotte de la vallée de Néander, près de Düsseldorf en Allemagne. Trois ans avant la parution, en 1859, du livre de Darwin De l’origine des espèces. Le paradigme alors en cours est le créationnisme : Dieu a tout créé, les animaux comme les hommes. On débat de la «théorie du déluge» ou de la «théorie des catastrophes» : les scientifiques de l’époque font se succéder des apparitions et disparitions soudaines d’êtres et d’animaux, mais ils ne peuvent concevoir que les espèces évoluent.

C’est dans ce contexte qu’est découvert Néandertal… Et comment voulez-vous qu’en trouvant ces ossements, les scientifiques imaginent qu’il s’agit d’un homme ancien, qui existait avant nous ? Ils vont conclure qu’il s’agit des restes d’un homme pathologique : un homme moderne mais rachitique, déformé. Et l’image de Néandertal en pâtira définitivement. Il est victime d’un délit de sale gueule. L’homme de Néandertal n’a pas besoin de moi pour être réhabilité. Depuis une dizaine d’années, de nombreuses découvertes ont montré que ses outils n’étaient pas si grossiers, qu’il avait lui aussi des rites funéraires, une pensée symbolique… J’avoue que je bois du petit lait.

Dans vos ouvrages, vous rapprochez de manière un peu iconoclaste deux réprouvés : le «préhistorique» et le «sauvage»… Ce sont deux figures de l’«autre», du «lointain» - l’un dans le temps, l’autre dans l’espace - qui apparaissent au XIXe siècle. Elles sont le miroir dans lequel l’homme occidental aime se contempler pour s’assurer de sa supériorité. Le «préhistorique» et le «sauvage» ont eu le même traitement : lors des premières expositions, on montrait des racloirs moustériens [néandertaliens, ndlr] à côté de ceux des Aborigènes d’Australie. Le «sauvage», le «non-civilisé», est ainsi devenu un «primitif». Et le préhistorique, primitif d’essence, est devenu «non civilisé». Ces cheminements croisés viennent d’un même processus : la mission classificatoire des êtres et des cultures que s’était alors fixée la science occidentale. Un désastre. Les hommes anciens n’échappent pas à cette frénésie du classement : Néandertal se retrouve tout en bas de l’échelle, alors que Cro-Magnon est au sommet. Je suis une naturaliste et pour moi la classification est importante. Mais en revanche, à quoi bon hiérarchiser ? Ça n’a ni sens ni intérêt : comment voulez-vous hiérarchiser la société des abeilles et la nôtre ? Un second paradigme du XIXe siècle aura lui aussi un rôle décisif : l’évolution de l’homme serait unilinéaire et progressive.

Ce qui va soutenir l’idée de progrès industriel et technologique… Ce qu’on appelle aujourd’hui la croissance ! En sciences préhistoriques, on sait pourtant aujourd’hui que l’évolution des sociétés et des êtres est «buissonnante». Il existe plusieurs branches en même temps à l’échelle du monde, chacune avec son propre parcours. La vision linéaire de la marche du monde, qui persiste aujourd’hui, n’a pas de sens.

Chaque époque plaque donc ses préoccupations sur l’homme préhistorique… Mais n’est-ce pas ce que vous faites à votre tour quand vous défendez Néandertal au nom d’une humanité plurielle ? Ou quand vous soutenez que le paléolithique était moins violent qu’on le dit, la guerre n’étant donc pas une fatalité ? Faire le lien entre mes recherches et le présent est justement ce qui m’intéresse. Je ne me suis jamais fixé pour objectif de «réhabiliter» Néandertal. Mais j’ai voulu comprendre pourquoi il avait été si important de le dépeindre en inférieur. Déconstruire les mythes permet d’ouvrir de nouvelles possibilités. Pourquoi change-t-on aujourd’hui notre regard sur l’homme préhistorique ? Parce que nos esprits de scientifiques y sont désormais préparés. Auparavant, on ne cherchait pas, on n’aurait donc pas pu découvrir que les Néandertaliens ornaient leurs parures de plumes d’oiseaux. Nous sommes aujourd’hui à une période formidable : non seulement nous avons beaucoup de faits archéologiques - des outils silex, des os d’animaux, des squelettes humains - mais nous sommes à la convergence de techniques extrêmement poussées : les datations radiométriques, l’ADN ancien, les méthodes biogéochimiques… Nous sommes tout de même capables de lire dans le tartre des dents du Néandertal de Spy (Belgique) qu’il a mangé des rhizomes de nénuphar il y a 50 000 ans ! Depuis une quinzaine d’années, la place de l’interprétation et de l’imaginaire s’est réduite. Il n’y a pas de vérité en sciences humaines, mais on se sait aujourd’hui plus proche d’une certaine réalité. Pourtant, arrive un moment où vous devez faire une synthèse de toutes ces données. C’est là que l’individualité du chercheur entre en jeu. Même en étant conscient de ce risque, vous mettez quelque chose de vous dans votre interprétation.

Et que mettez-vous de vous-même dans vos recherches ? A 30 ans, à l’issue de ma thèse, je suis partie au Bostwana vivre trois mois avec les Bushmen [aussi appelés Boshimans ou Sans] du Kalahari. J’y suis allée pour m’imprégner de cette vie de chasseur-cueilleur sur laquelle j’écrivais à propos de Néandertal confortablement assise sur ma chaise à Paris. J’ai vécu, j’ai touché, j’ai senti… Par la suite, je me suis évertuée à faire reconnaître la richesse des civilisations de culture orale. Mais cette fois, je me suis battue contre des moulins à vent. Les gens s’en moquent, les Bushmen peuvent bien mourir. [Elle montre les photos de son livre Une mort annoncée, à la rencontre des Bushmen, Perrin, 2007]. Vous voyez ces hommes et ces femmes que j’ai connus : ils sont tous morts. Je sais que je suis touchée, intimement, par ces peuples qui, selon certains, ne seraient pas entrés «dans la modernité» et qui ont en réalité un patrimoine passionnant. Je dois me dire parfois : «Attention, ne bascule pas. Ne tombe pas dans le manichéisme et ne sois pas moins critique à leur égard.» Alors pourquoi Néandertal ? Si je me suis attachée à lui, c’est sans doute aussi parce qu’il était dévalorisé. Je dois parfois me défendre d’une accusation : je serais «bisounours» parce que je réhabilite cette «brute de Néandertal» ou parce que je pose comme hypothèse qu’il y avait peu de violence à l’époque des chasseurs-cueilleurs du paléolithique. Mais je ne pense évidemment pas que les hommes anciens étaient meilleurs et plus doux que nous ! Je suis tout simplement convaincue que les conditions qui créent la violence n’étaient pas réunies à l’époque. La «violence primordiale» des hommes est un fantasme, la guerre n’est pas dans notre ADN, même si cela a souvent permis de justifier des conflits nationaux et des haines politiques.

Qu’est-ce qui vous a amenée à être préhistorienne ? La vie, elle aussi, est «buissonnante» ! On prend parfois des chemins de traverse. Ma mère était fille-mère et j’ai d’abord été élevée par ma grand-mère, une ouvrière agricole. Toute ma lignée maternelle vient de ce qu’on appelait la Tchécoslovaquie. Mes oncles, mes tantes vivaient avec ma grand-mère en communauté et dans la pauvreté. Pour moi, ça a été le bonheur total. On partageait le peu qu’on avait, et c’est ce que j’aime encore dans les chantiers de fouilles : je suis grégaire ! Nous étions les «sales Polacks», même si nous n’étions pas polonais. J’étais déjà imprégné de ce que c’est d’être considéré comme quelqu’un de «différent». J’entendais parler hongrois, polonais, slovaque, et à 6 ans, je parlais mal français. Franchement à cet âge, on n’aurait pas misé un kopeck sur moi ! Enfant, j’ai ramassé une ammonite. On m’a dit que c’était un animal marin qui vivait là il y a bien longtemps. Quoi ? La mer à Paris ? Depuis, je n’ai cessé de ramasser des fossiles. J’avais l’œil naturaliste, je me suis orientée vers la géologie. J’ai fait ma thèse, un peu par hasard sur la grotte du Lazaret [Alpes-Maritimes], occupée par des Néandertaliens.

Vous dites que vous vous sentez parfois «femme préhistorique»… J’ai écrit le Journal intime de madame de Néandertal (2) car quelque chose m’agaçait : quand on représente les activités des préhistoriques, c’est toujours un homme qui taille la pierre, un homme qui peint Lascaux… La femme, elle, fait la cuisine dans la grotte, garde les enfants. Cette imagerie-là vient encore du XIXe siècle. Qui nous dit qu’à l’époque ce ne sont pas les femmes qui taillaient les outils ? Nous n’en savons rien. C’est vrai, je ne me sens pas différente de ces femmes anciennes. Je me sens venir de loin. Nous sommes issus de cette longue lignée. Je ne me sens pas appartenir à une époque particulière et je ne vois pas pourquoi on refuserait par principe de donner la possibilité de telle parole ou tel acte à un homme préhistorique. Sans doute parce que fondamentalement, je ne partage pas la croyance dans le progrès et la modernité triomphante.

Votre souhait le plus fou ? Je plaisante souvent avec Bernard Buigues, qui a découvert des corps congelés de mammouths en Sibérie. Mon fantasme, ce serait qu’on trouve un homme de Néanderthal congelé. Pourquoi pas ? On sait qu’ils ont été jusqu’en Sibérie. Un grand, tatoué !

Tatoué ? Le débat se poursuit aujourd’hui : Néandertal était-il capable de faire de l’art ? Longtemps évidemment, ce n’était même pas imaginable. Mais si on avait la preuve qu’il s’ornait le corps de dessins, la question serait tranchée !

(1) Néanderthal, une autre humanité, Perrin, Tempus, 2006-2010. (2) Madame de Néandertal : journal intime, avec Pascale Leroy, Nil, 2014.

Marylène Patou-Mathys est aussi l’auteure de : le Sauvage et le Préhistorique (Odile Jacob, 2011) et Préhistoire de la violence et de la guerre (Odile Jacob, 2013).

Neandertal est en chacun de nous Par Hervé Morin Le Monde 04 février 2020

Les métissages entre l’homme de Neandertal et « Homo sapiens » ont laissé des traces dans le génome de l’ensemble de la population humaine actuelle, et pas seulement chez les non Africains, comme on le supposait. 

Crânes de « sapiens » (à gauche) et de Néandertalien (à droite), exposés pour comparaison au Musée d’histoire naturelle de Cleveland (Ohio). MIKE BAXTER / CLEVELAND MUSEUM / CC BY SA 2.0

En 2010, l’ébauche de la séquence du génome de l’homme de Neandertal avait créé la surprise : l’analyse de l’ADN ancien de trois individus révélait que ce cousin disparu avait croisé Homo sapiens et que cette rencontre avait été féconde, puisqu’une partie du génome néandertalien se retrouvait dans celui des populations actuelles non africaines : de 1 % à 4 % de leur ADN était un héritage néandertalien. Cette estimation, qui s’est depuis affinée pour parvenir à une moyenne de 2 % d’ADN néandertalien, était en partie fondée sur l’hypothèse qu’aucun métissage n’avait pu intervenir avec des populations anciennes africaines, et que le génome de celles-ci pouvait servir de base de comparaison « neutre ».  C’était compter sans la bougeotte consubstantielle à Homo sapiens : cette hypothèse était erronée, et il y a bien aussi une part de Neandertal chez les Africains d’aujourd’hui, comme « dans chaque population humaine moderne étudiée à ce jour », conclut une étude qui sera publiée le 20 février dans la revue Cell. Joshua Akey (université de Princeton) et ses collègues ont développé une méthode probabiliste d’analyse génétique pour parvenir à cette conclusion et éclairer cette « histoire partagée » avec Neandertal. Elle leur a précisément permis de s’affranchir d’une des limites des comparaisons utilisées précédemment, dépendantes d’un génome africain « de référence » dans lequel l’héritage néandertalien était supposé négligeable.

« Identique par descendance »

Au lieu d’utiliser un tel étalon moderne, l’approche baptisée IBDmix (pour « identique par descendance ») calcule la probabilité que le génome d’un individu soit pour partie partagé avec un génome de référence archaïque – en l’occurrence, celui d’une Néandertalienne qui vivait dans l’Altaï (Sibérie) il y a plus de 50 000 ans. L’équipe de Princeton a appliqué ce protocole à 2 504 individus actuels ayant donné leur ADN au « 1 000 Genomes Project », aux origines géographiques et ethniques les plus diverses. L’idée était d’y retrouver des séquences identiques spécifiques du génome néandertalien – dont la similitude ne soit pas liée au fait que nous partageons un ancêtre commun avec Neandertal vieux d’environ 500 000 ans, mais bien à des croisements intervenus plus récemment. L’analyse a révélé que la contribution néandertalienne dans l’échantillon d’individus africains était en moyenne de dix-sept mégabases (Mb, millions de paires de bases, les « lettres » formant la séquence d’ADN). Soit approximativement 0,3 % de leur génome. C’est bien moins que les 51 Mb des Européens, et les 55 Mb des Asiatiques de l’Est et du Sud, mais bien plus que les quelques centaines de milliers de paires de bases trouvées dans les études précédentes chez les Africains.

Comment l’expliquer ? Pas par un croisement direct qui serait intervenu entre des Néandertaliens et des populations africaines, estiment les chercheurs, mais plutôt par le retour en Afrique d’Homo sapiens européens, qui étaient, eux, porteurs d’ADN néandertalien du fait de croisements intervenus antérieurement. Autre enseignement précieux : une première sortie d’Afrique d’Homo sapiens, il y a environ 200 000 ans, aurait donné lieu à des croisements avec des Néandertaliens. Mais pas à une descendance sapiens durable en Europe. C’est lors d’une sortie d’Afrique plus récente que notre espèce se serait vraiment répandue en Eurasie et à nouveau métissée avec Neandertal. Par le jeu de migrations ultérieures, cet ADN « néandertalien » serait parvenu en Afrique.

Des va-et-vient de populations ont injecté de l’ADN européen dans le patrimoine génétique africain
Ces nouvelles données complexifient donc le flux et reflux de populations anciennes et les mélanges qui se sont ensuivis – la génétique avait déjà montré ces dernières années que des va-et-vient de populations avaient injecté de l’ADN européen dans le patrimoine génétique africain. « C’est une belle étude », commente Svante Pääbo (Institut Max Planck d’anthropologie évolutionnaire, Leipzig), pionnier de l’étude des génomes anciens, qui a dirigé les premiers séquençages de Néandertaliens. « Jusqu’ici, les estimations de l’héritage néandertalien chez les Européens et les Asiatiques supposaient que les Africains ne portaient pas d’ADN néandertalien, convient-il, bien que nous sachions que ce n’était pas strictement vrai. » Concernant les sorties d’Afrique d’Homo sapiens, sans lendemain ou non, et les métissages qui les ont accompagnées, la nouvelle étude apporte « de nouvelles preuves », par rapport à l’étude directe de génomes néandertaliens effectuée par son équipe, note-t-il.

David Reich (Harvard), autre « poids lourd » de l’ADN ancien, juge l’étude « fascinante et importante », notamment parce qu’elle renforce l’idée d’un premier flux de gènes sapiens chez Neandertal il y a plus de 100 000 ans et qu’elle rééquilibre l’apport de Neandertal entre les Européens et les Asiatiques. Il est moins convaincu du poids de l’apport néandertalien dans l’ensemble des populations subsahariennes, au-delà de ce qui avait été suggéré par une étude de 2019 montrant un flux de gènes européens il y a plus de 5 000 ans. Selon M. Reich, la forte présence notamment de représentants du Kenya et de Gambie dans l’échantillon a pu peser dans la balance.

Deux événements historiques

« David a raison : ces populations étaient connues pour avoir une part d’héritage ouest-eurasien, et par voie de conséquence une portion d’héritage néandertalien, répond Joshua Akey. Mais notre nouvelle méthode a trouvé 30 fois plus de séquences génétiques de cette origine. » Ce « signal » serait dû à deux événements historiques, précise-t-il : « L’un est l’apport de véritables séquences génétiques d’origine néandertalienne lors de retours de populations sapiens en Afrique. » L’autre est lié à la première sortie d’Afrique au cours de laquelle des métissages ont eu lieu, et qui ont fait qu’une partie du génome des Néandertaliens était de provenance sapiens. « En ce sens, certaines des séquences que notre méthode qualifie de  néandertaliennes proviennent en réalité à l’origine d’Homo sapiens. » Toute la puissance de révélation de la génomique est ici à l’œuvre, capable de mettre en lumière une forme de « retour au bercail » moléculaire… La méthode IBDmix de Princeton est-elle appelée à faire référence ? « Je pense qu’elle doit désormais être utilisée, lâche Svante Pääbo. Mais pour le moment, en parallèle avec les précédentes. » Autre enseignement tiré de cette analyse : certains des gènes néandertaliens retrouvés chez les Africains actuels sont impliqués dans la réponse immunitaire et la sensibilité aux rayons ultraviolets. Joshua Akey et ses collègues espèrent à l’avenir préciser le rôle de ces séquences dans l’adaptation face aux maladies et élargir leur analyse à d’autres populations africaines pour aboutir à des conclusions plus robustes encore.

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