Louis Pasteur (1822 - 1895) La rage de comprendre
Chimiste de formation, Louis Pasteur débute ses recherches sur la
cristallographie avant de mener une carrière jalonnée de découvertes
formidables qui feront de lui l'instigateur des plus grandes révolutions
scientifiques du XIXème siècle. Biologie, agriculture, médecine ou hygiène, il
se distingue dans de nombreux domaines mais l'Histoire le retient surtout comme
l'inventeur de la pasteurisation en 1865 et du vaccin contre la rage en 1885.
Pour établir sa notoriété planétaire, l'infatigable Pasteur a fait preuve
d'une rage de vaincre et d'un travail acharné. Retour sur le parcours de
ce scientifique passionné... et autoritaire.
Un touche-à-tout ambitieux et volontaire
Né à Dole, dans le Jura, en 1822, Louis Pasteur se passionne pour les
fermentations. Il découvre qu'elles naissent dans des microorganismes. C'en est
fini de la croyance en la génération spontanée ! Il invente une technique de
chauffage qui protège la bière et le lait contre les ferments. C'est la « pasteurisation ».
Dans la vallée du Rhône, le savant révèle l'existence d'un « microbe »
responsable de la maladie des vers à soie. Le corps médical et le public
comprennent ainsi qu'il est possible, grâce à l'hygiène, de se protéger contre
les maladies transmises par les microbes. Il s'ensuit une amélioration notable
de l'espérance de vie partout dans le monde. Ses succès valent à Pasteur
fortune et considération. Mais le meilleur reste à venir. Le 6 juillet 1885,
tandis que la France de la IIIe République est à son zénith, Louis Pasteur
reçoit dans son cabinet parisien un petit berger alsacien, Joseph Meister.
Celui-ci a été mordu par un chien enragé et exige des soins immédiats. Le
savant prend le risque de lui inoculer un nouveau vaccin de son invention. Et à
son grand soulagement, l'enfant sort guéri de l'épreuve. Au comble de la
gloire, Pasteur en profite pour lancer une souscription en vue de fonder
l'Institut qui portera son nom. Il le dirigera jusqu'à sa mort, en 1895, et y
repose depuis lors.
Les collaborateurs et les successeurs de Louis Pasteur multiplient les
découvertes que viennent couronner huit prix Nobel, dont les professeurs Jacob,
Monod et Lwoff en 1965. En 1921, Albert Calmette et Camille Guérin mettent au
point le vaccin BCG contre la tuberculose. En 1983, le professeur Luc
Montagnier et Françoise Barré-Senoussi découvrent le virus du sida.
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