Semmelweis de Louis-Ferdinand Céline, choisi et lu par André Dussollier
Le comédien a choisi de lire un texte de Céline en écho à la situation si
particulière que nous vivons : Semmelweiss, du nom de ce médecin
hongrois qui batailla pour imposer le lavage des mains au milieu du XIXe
siècle.
LIEN Audio :
https://www.franceculture.fr/emissions/lectures-du-soir/semmelweis-de-louis-ferdinand-celine
André Dussollier, à Lille en 2009
Acteur de cinéma, comédien de théâtre et ancien sociétaire de la Comédie-Française,
André Dussollier lit de chez lui pour France Culture. Pour cette
première lecture, il a choisi un des plus grands textes de Louis-Ferdinand
Céline : Semmelweis (aux Éditions Gallimard). Un texte qui fait très
fortement écho à la situation si particulière que nous vivons.
Face au coronavirus, on assiste aux débats médicaux les plus virulents. Je
n’ai pu m’empêcher de penser à l’histoire du docteur Semmelweis, ce médecin
hongrois qui en 1846 s’attaqua aux causes de la fièvre puerpérale qui touchait
les femmes après leur accouchement et provoquait leur mort dans des proportions
considérables.
Louis-Ferdinand Céline, alors âgé de trente ans, fit de l’histoire de ce médecin le sujet de sa thèse, qu’il soutint devant la Faculté de médecine en 1924. A presque deux siècles de distance, il est surprenant de voir jusqu’où l’histoire peut se répéter, quand la science médicale est confrontée aux intuitions des uns et au nécessaire contrôle du corps médical tout entier. La science tâtonne, s’interroge, cherche, avance et malgré les âpres combats qui opposent les médecins entre eux, finira avec le temps, par vaincre la maladie pour le bien de l’humanité. C’est l’histoire de ce médecin hongrois né en 1818 à Budapest d’un père épicier et d’une mère infatigable, tôt mariée, qui mit au monde huit enfants, que Louis-Ferdinand Céline raconte à travers ces pages que j’ai choisi de lire pour France Culture.
André Dussollier Louis-Ferdinand Céline, alors âgé de trente ans, fit de l’histoire de ce médecin le sujet de sa thèse, qu’il soutint devant la Faculté de médecine en 1924. A presque deux siècles de distance, il est surprenant de voir jusqu’où l’histoire peut se répéter, quand la science médicale est confrontée aux intuitions des uns et au nécessaire contrôle du corps médical tout entier. La science tâtonne, s’interroge, cherche, avance et malgré les âpres combats qui opposent les médecins entre eux, finira avec le temps, par vaincre la maladie pour le bien de l’humanité. C’est l’histoire de ce médecin hongrois né en 1818 à Budapest d’un père épicier et d’une mère infatigable, tôt mariée, qui mit au monde huit enfants, que Louis-Ferdinand Céline raconte à travers ces pages que j’ai choisi de lire pour France Culture.
A propos de l'œuvre :
Louis-Ferdinand Destouches fait des études de médecine après son
baccalauréat et soutient sa thèse en 1924. Il est donc médecin avant de devenir
l'écrivain que l'on connaîtra en 1932, sous le pseudonyme de Louis-Ferdinand
Céline, lors de la publication de son premier roman Voyage au bout de la
nuit. Sa thèse de médecine, il la consacre à la vie et à l'œuvre de Philippe
Ignace Semmelweis (1818-1865), médecin obstétricien hongrois qui fit une
découverte exceptionnelle sur la fièvre puerpérale dont mourait nombre de
femmes après leur accouchement. Les jeunes internes étudiants en médecine qui
pratiquaient ces accouchements ne se lavaient pas les mains après avoir procédé
à des autopsies. Cette découverte essentielle, Semmelweis tenta de l'imposer au
corps médical, sans succès. Génie bizarre au caractère brutal, il braqua ses
confrères qu'il alla jusqu'à traiter d'assassins. Il perdit son poste et,
totalement incompris par ses pairs, il finit par mourir interné dans un asile
de Vienne dans des circonstances obscures. Il ne fut réhabilité qu'à la fin du
XIXème siècle, après que Pasteur, Koch ou encore Yersin eurent validé son
intuition. La thèse que lui a consacré le jeune Dr Louis-Ferdinand Destouches
parut après sa soutenance en 1924. En 1936, à la suite du succès littéraire de
ses deux premiers romans, elle fut publiée par les éditions Denoël sous le nom
de Louis-Ferdinand Céline et titrée Semmelweis.
Extraits choisis, lus et présentés par André Dussollier
Réalisation Pascal Deux
Montage et mixage Jean-Benoit Têtu
Réalisation Pascal Deux
Montage et mixage Jean-Benoit Têtu
Remerciements aux Éditions Gallimard pour leur aimable autorisation.
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